The Kanvô of Benin
![traditional vertical weaving - African artisanal textile](https://static.wixstatic.com/media/90a441_10a42f5435114027816bcfe59639eb49~mv2.jpg/v1/fill/w_474,h_513,al_c,q_80,usm_0.66_1.00_0.01,enc_avif,quality_auto/90a441_10a42f5435114027816bcfe59639eb49~mv2.jpg)
Selon la légende, son origine remonterait à un passé lointain. Tout aurait commencé suite à la signature d’un pacte. Un esprit aurait initié le secret du tissage à un homme du village de Kalëkis (ou Calequisse en français), région de Cacheu situé au nord de la Guinée Bissau. Celui-ci partagea ensuite son savoir faire avec ses pairs.
Aujourd’hui encore, bien qu’influencés par les portugais, avec l’ajout de lisses supplémentaires et l’adoption des évolutions techniques de l’Europe sur l’ornementation et l’assistance d’un tireur de lacs, les tisserands perpétuent toujours ce métier avec ce savoir faire traditionnel. Le tissage manuel du pagne se réalise ainsi à l’horizontal et se fait sur un terrain spacieux. Il faut au tisserand une distance de 10 à 20 mètres pour aménager son plan de travail. Cet exercice de tissage est exclusivement réservé aux hommes, mais les finitions sont souvent du ressort des femmes.
Réalisé entièrement à la main par des maîtres tisserands, sa fabrication nécessite patience, minutie et force physique. Généralement, ce savoir-faire exigeant se transmet de père en fils. Les artisans utilisent des métiers à tisser à bras horizontaux, longs de plusieurs mètres. La largeur de tissage est de 80 cm en général, mais peut varier entre 20, 40 et 100 cm, selon la demande. Petit à petit, fil de coton après fil de coton, les motifs du pagne tissé se dévoilent délicatement. Les motifs peuvent être d'ordre religieux, politiques, sociétaux, familiaux, etc. Les meilleurs artisans tissent entre 3 et 5 mètres de pagne tissé par jour. L'étoffe ainsi réalisée est à la fois lourde et souple, avec des motifs élégants et des couleurs souvent chatoyantes.
Aujourd'hui, la production du pagne tissé se fait essentiellement en Guinée Bissau, en Gambie, au Sénégal (de la Casamance, à Saint-Louis, en passant par Dakar) et au Cap Vert. Les manjacks sont présents dans ces différents pays de l'Afrique de l'Ouest.
![traditional horizontal weaving - African artisanal textile](https://static.wixstatic.com/media/90a441_ddfa509c275941768eca21901402274a~mv2.jpg/v1/fill/w_474,h_477,al_c,q_80,usm_0.66_1.00_0.01,enc_avif,quality_auto/90a441_ddfa509c275941768eca21901402274a~mv2.jpg)
![interior decoration - African artisanal textiles - furniture design - eco-responsible - Nice - Monaco - Cannes - Senegal](https://static.wixstatic.com/media/90a441_f3f82ca3acac409e80ecff08c8059ec9~mv2.jpg/v1/fill/w_474,h_516,al_c,q_80,usm_0.66_1.00_0.01,enc_avif,quality_auto/90a441_f3f82ca3acac409e80ecff08c8059ec9~mv2.jpg)
Cultural heritage of Benin, Kanvô simply means woven loincloth in the Fon language (southern Benin).
In Africa, loincloths constitute a means of communicating cultural values; a means for each community to express its belonging to: a people, a royal court, a country or an ethnicity.
·King Béhanzin in Kanvô
It is said that “Kanvô” is inspired by the Nigerian loincloth “Asho oke”. King AGONGLO, 8th king of Abomey, impressed by the art of a Nigerian weaver, is said to have brought it back after a conquest (1789-1797). He would then have promoted himself there. His son, King Guézo, in turn developed the weaver's profession and popularized the woven loincloth in the high society of the monarchy.